SÉLECTION DE LIVRES – DÉCEMBRE 2017

Edito

« Vous ne pouvez pas vraiment dire ce qui est beau d’un lieu,
mais l’image du lieu restera vivante avec vous. »

Tadao Ando

Les murs des architectures nous parlent et nous demandent à être compris. Réflexion sur l’architecture et la vie à l’intérieur, à l’intérieur temps qui passe, au-delà de la recherche à d’autres paysages, d’autres bâtiments, regarder les gens, le dialogue et la recherche de règles cachées. Réflexion sur l’architecture comme un lieu pour se sentir bien. Enrico Pinna et Mariri Viardo ont voulu donner à leur livre le titre de Parler aux murs tiré du titre d’une conférence de Jacques Lacan du 6 janvier 1972 à l’hôpital Sainte-Anne de Paris où il a affirmé de parler aux murs: “je sais maintenant à qui je suis venu parler, à ce à quoi j’ai toujours parlé à Sainte-Anne : aux murs […]. Parler aux murs, ça intéresse quelques personnes […]. On omet trop que l’architecte, quelque effort qu’ il fasse pour en sortir, il est fait pour ça : pour faire des murs. Et que les murs, ma foi, […] c’est fait pour entourer un vide […]. Par contre, pour ce qui est du vide, nous en avons une grande idée, parce que tout ce qui nous est resté légué, légué par une tradition qu’on appelle philosophique, ça fait une grande place au vide. Il y a même un nommé Platon qui a fait pivoter autour de là toute son idée du monde, c’est le cas de le dire, c’est lui qui a inventé la caverne.”

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«Booming Bamboo» fournit un aperçu complet de l’énorme potentiel de cette ressource durable. Non seulement pour l’architecture et le design, mais aussi pour la multitude d’autres applications. Après avoir abordé les «bases du bambou» (croissance, propriétés, histoire culturelle, industrialisation), la première partie du livre présente les nombreux avantages du bambou en tant que ressource renouvelable et à croissance rapide. La deuxième partie présente les différentes façons dont le bambou peut être transformé en différents matériaux et tissus passionnants.

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Nouveau! Un nouveau visage! Un nouveau style! Dans le monde entier, on parle d’un culte de la nouveauté, l’architecture est aussi concernée, les architectes s’affrontent en termes d’innovation et d’originalité. The Why Factory fait les choses différemment, et dans Copy Paste, les possibilités de copier en architecture sont explorées. N’est-ce pas une bonne idée de demander ce que quelqu’un ajoute au répertoire existant, puis d’évaluer cela ? En science, il est courant de définir l’originalité à cet égard. Ce type d’attitude semble être un tabou en architecture. Alors maintenant, le moment est venu d’arrêter cette quête obsessionnelle de l’auteur unique.

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Le XIQ est un pont entre littérature et architecture: il poursuit les recherches de l’auteur autour du rapport intime entre texte et dessin, entre récit et album. C’est un conte architectural, souvent plein d’humour, à la forte identité graphique. – L’ouvrage imbrique selon une construction précise, permettant diverses navigations à travers l’ouvrage, trois formes de narration: un lexique (X), des interludes (I) et des fictions architecturales (Q). Ces trois formes donnent le titre : les X sont les inconnues, les I les invités (Paul Ricoeur, Anne-Marie Schwarzenbach, Georges Perec, Italo Calvino,…) et les Q les quastions (ou quasi-fictions). – Outil à la fois pédagogique et envoûtant, le XIQ offre un voyage dans la compréhension critique de l’architecture autour d’un kaléïdoscope de renvois et de références de tous temps, de la culture populaire aux thèmes actuels, en passant par des questions de nature philosophique et esthétique. – Extrêmement accessible bien que manifestant une érudition sophistiquée, le XIQ propose une dimension supplémentaire pour les connaisseurs d’architecture et de littérature. Il est emblématique d’un échange artistico-littéraire entre différents horizons disciplinaires (architecture, paysage, urbanisme, littérature, poésie, cinéma…). – Ouvrage original dans sa méthode de décryptage de l’architecture, il pourra devenir un appui de l’enseignement de la théorie de l’architecture: il relie la théorie, la pratique et la représentation de l’espace, et en particulier de l’architecture.

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L’appartement-atelier de Le Corbusier constitue l’un des objets iconiques du XXe siècle, conjuguant l’indéniable valeur matérielle de l’œuvre construite à celle, immatérielle, de demeure de l’architecte. Le Corbusier, qui y habite dès 1934 et jusqu’à sa mort en 1965, en fait un chantier permanent, haut lieu d’expérimentation spatiale, plastique et constructive. Par ses transformations successives, le “24NC” est donc un véritable palimpseste. Ses “multiples vies” posent aujourd’hui un problème déontologique majeur pour la sauvegarde. De son histoire matérielle sur la longue durée se dégage un constat clair : la “stratigraphie” de l’objet construit, aussi difficile à démêler que riche de sens, participe de plein droit à son importance. Illustrée d’une riche iconographie et en grande partie inédite, cette première monographie consacrée à l’appartement-atelier est issue des recherches effectuées par le laboratoire TSAM (Techniques et sauvegarde de l’architecture moderne) de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), sur mandat de la Fondation Le Corbusier, et dans le cadre des réflexions préalables au chantier de restauration.

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Cet ouvrage présente, par zones climatiques (tempérée, aride, polaire, continentale et tropicale), les méthodes de construction adaptées aux conditions de vie des populations. Il offre également une sélection de vingt constructions architecturales contemporaines inspirées d’un savoir-faire ancestral et empirique. Prix J’aime le livre d’art 2017.

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“SOS Brutalisme” est un signal de détresse. Depuis les années 1950, d’éminents architectes du monde entier ont réalisé des bâtiments exprimant une attitude intransigeante. Ils ont utilisé principalement, mais pas exclusivement, du béton brut (d’où le terme brutalisme), pour la construction. Aujourd’hui, beaucoup de ces bâtiments toujours controversés sont en danger de démolition ou, au moins, de reconstruction qui souvent peut changer leur apparence au-delà de la reconnaissance. Au cours des dernières années, une initiative visant à protéger et à préserver cet important patrimoine mondial de l’architecture du XXe siècle a pris de l’ampleur, principalement sur Internet. Utilisant le hashtag #SOSBritalism, le Deutsches Architekturmuseum (DAM, Musée Allemand d’Architecture) à Francfort-sur-le-Main et la Fondation Wüstenrot participent à cette campagne avec un vaste projet de recherche collaborative.

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L’ouvrage se présente comme un constat à travers une analyse subjective et factuelle d’usages dans les espaces publics d’une métropole mondiale. A partir de longues déambulations piétonnes dans les différents quartiers et de milliers de photographies, une sélection de scènes de rue a été redessinée. Le dessin s’avère être un outil efficace pour hiérarchiser la lisibilité des usages dans l’espace.

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