SÉLECTION DE LIVRES – JANVIER 2017

Edito

« Dans l’art, tout est connaissance, labeur, et ce qui peut surgir en un instant a mis des années à cheminer. » Fernand Pouillon dans Les Pierres Sauvages p .22


RENZO PIANO THE COMPLETE LOGBOO 1966-2016 – 65 euros

Renzo Piano a créé quelques uns des bâtiments les plus emblématiques de notre époque, parmi lesquels, le New York Times Building à New York, le Centre Georges Pompidou à Paris, le Shard à Londres et le Parco della Musica à Rome. Dans cet ouvrage, Renzo Piano lui-même présente ses travaux – plus d’une centaine d’œuvres sont accompagnées de plus d’un millier d’images de son travail dans le monde, y compris de nouvelles photographies, dessins et croquis, à la fois intimes et autorisés, tous avec des commentaires de l’architecte qui combinent l’anecdote personnelle et la description technique avec des idées originales. Il s’agit d’une introduction inégalée au travail de l’un des architectes les plus influents et les plus inspirants au monde.

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BECKMANN N’THEPE B/NT – OLIVIER AMSELLEM / ERIC REINHARDT / NIKOLA JANKOVIC – 39 euros

Aldric Beckmann et Françoise N’Thépé ont créé leur agence d’architectes en 2002. Dès les débuts de leur association, ils ont été l’une des équipes parmi les plus singulières et les plus prometteuses de la jeune architecture française. Ils ont fait partie de ce que l’on a dénommé la French Touch.
Ce premier ouvrage autour de leurs réalisations rompt avec l’habituelle monographie d’architecte. Une priorité est donnée à l’approche photographique : un seul et même regard, celui du photographe Olivier Amsellem, crée une unité visuelle. Le lecteur découvre une sélection serrée de bâtiments : immeubles d’Evry, bibliothèque universitaire de Marne-la-Vallée, logements de Masséna, etc. représentative de l’esprit Beckmann/N’Thépé.
Afin d’aborder plusieurs projets non réalisés, une collaboration entre les architectes et l’écrivain Éric Reinhardt a permis à ce dernier de restituer par l’écriture ce qui ne peut être représenté par l’image. Enfin, l’ouvrage accueille un important entretien de Aldric Beckmann et Françoise N’Thépé avec Nikola Jankovic.

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ATELIER BOW-WOW – COMMONALITIES OF ARCHITECTURE – 17,10 euro

Chaque année, la Fondation Wouter Mikmak invite un designer à donner une conférence pour la série «Designers of the Future». Cette publication présente celle de l’Atelier Bow-Wow, basé à Tokyo et fondé en 1992 par Yoshiharu Tsukamoto et Momoyo Kaijima. Leur vision requiert un changement de la conception architecturale de l’individualité fondée sur la base de la communauté, à travers la notion de «comportementologie» architecturale. Le comportement en ce sens est un terme inclusif qui désigne non seulement la pratique humaine, mais aussi le comportement d’un bâtiment en tant que typologie matérielle, ainsi que les phénomènes produits par des éléments naturels comme la lumière, l’air, la chaleur et l’eau.
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> WALTER GROPIUS ET LE BAUHAUS – GIULIO CARLO ARGAN – TRADUIT DE L’ITALIEN PAR ELSA BONAN – 18 euros

Grand architecte et théoricien moderne, Walter Gropius fut aussi le fondateur et le premier directeur de l’école du Bauhaus de 1919 à 1928. Inscrite dans la crise allemande de l’entre-deux-guerres, cette institution se propose comme un instrument de réforme visant à créer un modèle social inédit pour fonder un rapport positif entre l’artiste et la société, entre l’art et la technique. Cette recherche d’une finalité sociétale et éducative différente est perçue comme l’indispensable outil de construction d’une nouvelle civilisation, plus juste, plus équitable et moins violente. En 1933, le régime nazi mettra un terme à cette expérience intellectuelle et artistique qui marquera néanmoins en profondeur tous les domaines de la création au xxe siècle.
L’historien de l’art italien Giulio Carlo Argan analyse avec enthousiasme l’œuvre et, plus largement, la pensée et la personnalité de Walter Gropius pour qui design industriel, architecture et urbanisme sont unis et traversés par une même valeur civique. Depuis sa première publication en 1951, cet essai n’a cessé de susciter des exégèses qui en font l’ouvrage historique et critique de référence sur l’une des figures centrales du Bauhaus.
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DICTIONNAIRE AMOUREUX DE L’ARCHITECTURE – JEAN-MICHEL WILMOTTE – 25 euros

Un grand architecte nous parle à la fois du métier qu’il exerce et des chefs-d’œuvre que cet art a fait naître depuis l’antiquité. Sujet évidemment si vaste que sa démarche ne peut être que personnelle. Il nous invite donc à une promenade sentimentale et culturelle qui nous entraine sur plusieurs terrains. Celui des aspects concrets de la pratique architecturale, du choix des matériaux, du béton, du bois, des problèmes de lumière et d’éclairage.
Dans une perspective plus large, des rapports que l’architecture entretient avec les arts plastiques, la musique, le cinéma, l’artisanat. Mais il évoque surtout les traces qu’elle a laissées autour de nous, en portant son regard non seulement sur l’architecture de son temps, mais sur celles d’hier et d’ailleurs. Changeant volontairement d’échelle et de point de vue, son tour du monde va de l’ambiance de quelques grandes villes à celle de villages reculés aux architectures insolites, de monuments célèbres à de modestes constructions parfois très peu connues mais qui ont mérité d’attirer son attention.
Il en vient enfin aux hommes qui ont fait et qui font l’architecture, assumant là encore un point de vue subjectif et en évoquant quelques grandes figures, de Brunelleschi à Le Corbusier, Wright ou Niemeyer qu’il a rencontré ou encore Pei avec qui il a travaillé, mais en y ajoutant des noms beaucoup moins connus qu’il entreprend de nous faire découvrir. Un livre qui parcourt les siècles et les continents et qui se caractérise par la richesse du propos et la diversité du regard.

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SOUND MATERIALS : A COMPENDIUM OF SOUND ABSORBING MATERIALS FOR ARCHITECTURE AND DESIGN – 37 euros

L’ouvrage Sound Materials est une ressource incontournable pour les architectes, les designers, tous les professionnels de la création – la première publication de ce type à cataloguer plus de 100 matériaux « sound absorbing » avec des images en couleur associées à des applications au monde réel. Les concepts techniques fondamentaux sont présentés de manière claire et concise afin de fournir une compréhension générale de la façon dont les matériaux absorbent le son et comment ces matériaux sont couramment utilisés pour réduire le bruit et la réverbération, informer notre sens de l’espace et améliorer la communication dans les environnements quotidiens. Ce livre examine non seulement une vaste gamme de matériaux passés, actuels et émergents, mais met également en évidence de nombreuses possibilités intéressantes d’innovation et de collaboration à l’intersection de l’ingénierie acoustique, de la science des matériaux, du design et de l’architecture. Un chapitre spécial est consacré aux entretiens avec des concepteurs et des ingénieurs de premier plan qui travaillent avec des matériaux absorbant le son des manières innovatrices.
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SCENOGRAPHIE D’EXPOSITION : SIX PERSPECTIVES CRITIQUES – ARNAUD SOMPAIRAC – 18 euros

La fréquentation des musées et des grandes expositions ne cesse, depuis trente ans, d’augmenter. Une réalité culturelle inédite a ainsi pris forme, témoignant d’un renouvellement de la pensée autour de la mise en exposition, enfin sortie de l’image désuète qu’elle véhiculait jusqu’alors.
Souvent confondue avec d’autres domaines auxquels elle s’apparente – comme l’architecture, la scénographie de théâtre ou encore la muséographie –, la scénographie d’exposition relève, selon Arnaud Sompairac, d’une pratique radicalement singulière. Cet ouvrage vise à dégager et à mettre en lumière ses spécificités.
Dans cette perspective, de nombreux exemples de mise en exposition sont convoqués et interrogés: de la Grande galerie de l’évolution de Paul Chemetov au Musée juif de Berlin de Daniel Libeskind, en passant par la Galerie des sculptures du Musée de Castelvecchio réalisée par Carlo Scarpa. Autant de cas à partir desquels l’auteur développe sa réflexion critique afin d’aborder la question fondamentale de la scénographie d’exposition: comment un récit peut-il s’inscrire dans un espace ?
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LA RENOVATION DU MARCHE SAINT GERMAIN – VIRGINIE PICON-LEFEBVRE – 18 euros

Un ouvrage sur la nouvelle configuration du Marché Saint Germain. Un titre de référence sur le chantier et l’architecture du bâtiment associé à une riche iconographie. Au sommaire du livre et pour commencer en ouverture un éditorial de Jean Pierre Lecoq, Maire du 6e arrondissement de Paris et d’Olivier Durant, Directeur général de Banimmo France, suivi d’un texte historique rappelant la conception du marché, son contexte d’implantation. Dans une seconde partie le livre détaillera le projet architectural, les équipements, dans un texte critique, en lien avec un entretien avec l’agence DGLa et notamment Philippe Gorce. Nous reviendrons sur le chantier, et aussi sur les grands travaux menaient dans la crèche et dans la halte-garderie qui permettent aujourd’hui de meilleurs conditions d’accueil, et favorisent donc la vie de quartier.

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MANGROVES URBAINES : DU METRO A LA VILLE : PARIS, MONTREAL, SINGAPOUR – DAVID MANGIN, MARION GIRODO AVEC SEURA ARCHITECTES – 32 euros

On peut tout ignorer, sa vie entière, d’une ville en la traversant chaque jour en sous-sol. Les usagers du métro et du RER peuvent ignorer comment fonctionne ce labyrinthe et ce qu’il peut se passer au-dessus ou au-dessous. On ne sait jamais vraiment à quel niveau on se trouve, mais peu importe, car c’est la continuité des parcours, la juxtaposition des lieux qui peuvent – ou non – en faire tout l’intérêt.
Ce livre souhaite rendre lisible ces territoires intérieurs car rares sont les représentations lisibles de ces systèmes de circulation. Il s’agit de représenter les liens entre sous-face et surface pour révéler leur complexité et leur diversité.
Les auteurs ont choisi, puis parcouru et analysé une vingtaine de sites de Paris et du Grand Paris. Ils en sont venus à espérer que chaque voyageur qui viendrait à se saisir de ce livre, puisse mieux appréhender son parcours et se sentir enfin usager d’un voyage intelligible. Les recherches autour du livre ont également conduit les auteurs à Montréal et Singapour, deux métropoles qui, à titre différent, sont des référents indispensables afin de tirer quelques règles concernant le fonctionnement de ces mangroves urbaines, leurs programmes, leurs modes d’apparition et leur mode de gestion.
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LE PLAISIR DE L’URBANISME – GRAND PRIX DE L’URBANISME 2016 – ARIELLA MASBOUNGI – 16 euros

L’urbanisme, un plaisir? Comment cette notion assez désuète peut-elle être associée au plaisir de faire la ville, à la modernité ? Comment la conjuguer à l’appétence pour toutes les disciplines, à la curiosité pour l’évolution des modes de vie et des modes de faire, l’invention sociale et technologique ?

À travers l’action « Projet urbain » qu’elle a initiée, dirigée et animée au sein de l’administration en charge de l’urbanisme pendant près de trente ans, Ariella Masboungi a été un témoin privilégié d’une évolution favorable des pratiques dans ce domaine et d’une ouverture progressive à de nouvelles stratégies. Persuadée que la ville est la clé du développement durable, et que c’est en son sein que réside l’innovation, elle livre ici ses réflexions, ses convictions, ses « leçons » du projet urbain, n’ayant de cesse de s’inspirer de la diversité des expériences européennes, d’explorer, de capitaliser, de diffuser et, surtout, d’impulser de nouvelles directions pour construire une ville plus amène.

Pourquoi tous les sujets de société conduisent-ils à l’urbanisme ? Par quels moyens peut-on produire des villes plus heureuses, équitables et stimulantes ? Comment enseigner le projet urbain et en transmettre le goût aux étudiants ? Que signifie « la fierté d’être fonctionnaire » dans le champ de l’action urbaine ?

À travers les réponses ou les pistes esquissées, preuve est apportée que l’urbanisme de demain ne se fera pas sans une intelligence collective, à la fois attentive et ouverte sur le monde.
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